Mesdames et Messiers l’heure est grave
Rassurez vous je ne parle pas de la maladie en cours dans le monde, la Covid 19, ni de cette terreur dont les notre les plus vaillant en sont victimes de manière permanente. Permettez-moi au passage de présenter mes condoléances aux familles des disparus, que la terre leur soit légère, amen.
Moi je parle aujourd’hui et ici de ces laissés pour compte, de cette couche devenue vulnérable, de ces hommes et femmes qui apprennent en un jour qu’ils devraient cesser de travailler car ils peuvent propager les gênes du virus vorace de cette maladie dénommée Covid 19.
Je parle des artistes musiciens et de tous ceux qui évoluent avec eux. La musique est pour le musicien ce que l’argile est pour le potier, Il doit le transformer en pot et le vendre pour subvenir à ses besoins.
Et les lieux de loisirs des vraies entreprises culturelles qui font nourrir beaucoup de famille sont sans activités, Avec la fermeture des salles de spectacles et des places dédiées jusqu’à une date ultérieure, les artistes font le constat suivant.
Apparemment pour les autorités, les lieux de loisirs sont les seuls, endroits capables de propager le virus. Sans concertation la décision est tombée pour couper notre souffle. Les artistes ont été pris au dépourvu et trouvent des difficultés énormes pour subvenir aux besoins de leurs familles. Plusieurs parmi eux ont des crédits et sont incapables de payer leurs échéances de loyer ou d’eau et d’électricité. Beaucoup précisent avec amertume, que plusieurs artistes vivent actuellement dans la crainte et le désarroi total.
Chers gouvernants nous vivons une période foncée, une période difficile car il n’y a aucune loi qui nous protège et qui nous met à l’abri des incertitudes comme si nous sommes des sous citoyens. En un mot, les artistes qui ne disposent pas d’autres sources de revenus, végètent dans la précarité et le désœuvrement les plus totales. Les fêtes, les concerts, les festivals ou les lieux de divertissement constituent leur unique source de revenus.
Nous sommes conscients que les mesures d’allégement seront graduelles et qu’on ne peut pas autoriser du jour au lendemain les grands rassemblements. Pour réduire l’impact des effets, nous proposons qu’on nous accorde un soutient à partir des budgets dédiés à la culture.
En conclusion, nous devons tirer des enseignements des effets néfastes de cette pandémie pour appliquer le statut de l’artiste nigérien, élaborer et appliquer la copie privée afin de rendre conséquente la redevance des artistes lors des répartitions des ristournes au niveau du Bureau des droits d’auteurs Nigériens, un bureau qui souffre d’ailleurs d’une gestion sombre je dirai lugubre de gestionnaire en gestionnaire…
Il faut élaborer une loi qui protège, qui responsabilise les artistes, les musiciens et qui les épargne des vicissitudes du temps.
Il est à espérer que notre appel sera entendu et que notre carrière ne sera pas durablement compromise par la pandémie du Covid 19.
Vive le Niger
Vive la Musique
Et Vive ANACIMM