Dans une musique de fusion entre le reggae et parfois des instruments traditionnels, Black Mailer, donne généralement ses concerts en live avec une équipe composée d’artistes nationaux et étrangers. Pour lui, la musique appartient à tous les musiciens, sauf les paresseux.
HISTORIQUE
Né le 1er janvier 1973 dans le village de « Saga-gorou » à sept kilomètres de la capitale du Niger « Niamey », fils d’un ancien combattant de la guerre d’Indochine, marabout respecté de son village après son service militaire, et d’une mère ménagère, Adamou yacouba alias Black-Mailer, a été un beau jour arraché aux animaux de son père qu’il aimait tant et suivait dans la brousse pour être inscrit à l’école du village parmi les premiers élèves à l’ouverture en 1981.
Après l’obtention du certificat d’études primaires, il regagna la capitale pour poursuivre ses études au collège où il obtint son brevet d’études du premier cycle (BEPC) en 1991 ; il continua son parcours scolaire au lycée Issa Korombé où il obtint son BAC en 1996.
Pétri du germe de la musique dès son plus jeune âge, en témoigne les cérémonies festives du village qu’il fréquentait, les femmes qu’il accompagnait avec des sons de calebasses comme musique ; les instruments traditionnels qu’il jouait avec les autres jeunes du village, l’artiste ignorait encore qu’il deviendrait un jour un reggae man de sa cité. Il consacrait tout son temps et son sérieux à ses études. Son rêve d’enfant était de devenir écrivain.
Mais au lycée, la philosophie le façonna autrement et il comprit aussitôt que pour faire passer le message qui l’habitait, les livres ne sont pas le meilleur canal, mais plutôt l’expression musicale, étant donné que la lecture n’est toujours pas la panache de ses concitoyens.
A partir de 1996, il se décida alors de se lancer finalement dans la musique et il approcha le zaïrois du nom de Pépé Mabuse, qui à l’époque faisait feu de tout bois dans le paysage musical du Niger. Ce dernier l’orienta sur la voie à suivre pour prétendre à une carrière de vrai musicien. Ce qu’il ne regrettera pas d’ailleurs.
Ainsi, en 1997, une fois à l’Université de Niamey, il s’inscrivit à la Faculté de Droit, où il intégra l’orchestre de l’Université : « les camarades du campus » et là aussi pour son travail et son sérieux, il fut nommé tout de suite chef d’orchestre pour conduire aux destinées du groupe.
Les grèves perlées, les fermetures du campus et surtout le diktat de la structure syndicale de l’époque, le poussèrent à démissionner de cette responsabilité qui à ses yeux ne présageait rien de favorable à sa future carrière musicale qui entrevoyait autrement.
Profitant d’une des années blanches, il quitta carrément le pays pour s’installer au Togo, où il fut produit par un compatriote pour son premier album de six titres qui s’intitule « libération » en 2001.
Ce fut le vrai début d’une carrière en solo et d’un militantisme sans faille du coté de la Société Civile nationale et internationale. En 2005, l’artiste se consacra à l’enregistrement de son second album ; mais cette fois-ci, une autoproduction, une façon de se dire que : ce n’est pas toujours qu’il faut compter sur les autres. Ce qui fut fait.
Le deuxième intitulé « Coup de destin » venait de voir le jour en 2009 cette fois-ci au pays, mais pour la distribution, l’artiste remonte pour voir du côté de Bamako où il put signer un contrat de trois(3) ans avec une maison de distribution (DOM+).
A partir de 2013, il tente une autre production, son troisième intitulé « le serment confessionnel » dont la sortie est prévue pour 2016.
Le prix de l’engagement
Dix sept ans de carrière, dix sept ans de méfiance et de censure dans beaucoup de médias (surtout les médias étatiques), dès lors, l’artiste réaffirme qu’aucun facteur ne pourrait plus l’arrêter dans sa mission, et comme il se plait à le dire « ma musique, c’est mon char de combat » en avant donc combattant.
Avec sa musique, il bouscule les habitudes sociétales, les tabous politiques ; défend les pauvres, exige la bonne gouvernance etc.… dans son reggae dit tragique.
La scène
Mis à part ses propres spectacles qu’il organise, l’artiste Black Mailer a participé à des centaines de concerts qu’organisent surtout les organisations de la Société Civile nationale, qui admirent son engagement et le message qu’il véhicule. Il a soutenu plusieurs groupes d’artistes, particulièrement les groupes de rap, dont le message s’assimile aux thèmes de ses chansons. Il a donné plusieurs concerts dans l’espace CEDEAO, surtout dans les forums internationaux.
Œuvres caritatives
L’artiste a organisé et/ ou a participé à plusieurs concerts à but caritatif :
- Concert de soutien aux refugiés du Mali sur le territoire Nigérien en 2012 ;
- Concert de soutien aux victimes des inondations de 2013 à Niamey ;
- Concert de soutien en faveur des victimes de la famine de 2012 ;
- Deux (2) Concerts de soutien aux albinos du Niger dont il est devenu l’Ambassadeur nigérien désigné par les intéressés eux-mêmes en 2015 ;
- L’artiste a animé plusieurs spectacles dans les collèges, lycées et Université à Niamey et en région.
Thèmes développés
Auteur et compositeur, on y trouve divers thématiques développées dans les textes de l’artiste :
- l’amour du prochain ;
- la géopolitique ;
- la bonne gouvernance ;
- les conférences nationales en Afrique ;
- les droits de l’homme ;
- les violences faites aux femmes et aux enfants ;
- les conflits liés aux élections en Afrique ;
- la souveraineté des Etats africains.
En somme, autant de thématiques qui suscitent des grandes interrogations.
Acteur de la société civile
- 2003 à 2007 : Secrétaire Général de l’Association des Donneurs de Sang du Niger ;
- 2008 à nos jours : Vice-président de l’ONG ligue des Alternatives Africaines, la santé est un droit ;
- 2013 à nos jours : travail au service de la perception du Bureau Nigérien du Droit d’Auteur ;
- 2007 à 2010 : Secrétaire Confédéral chargé de la Culture à la Confédération Nigérienne du Travail (CNT) ;
- 2015 : Coordonateur des Volontaire de l’Assistance au Développement (VAD-Niger) ;
- Actuellement Secrétaire Général du Syndicat National des Métiers de la Musique (SNMM Tangam) et Trésorier Général de la Fédération Nationale des Associations Artistiques et Culturelles du Niger (FNAAC) ;
- Membre de la Fédération Internationale de Musique (FIM) pour le Niger.
DISCHOGRAPHIE
- 2001 : album libération – six (6) titres
- 2009 : album coup de destin – neuf (9) titres
- Depuis 2014, travaux du troisième album « le serment confessionnel » avec douze(12) titres prévus (sortie envisagée 2016).